• Un doux moment

    Hier, j'ai pensé à toi. "Comme d'habitude", tu m'aurais répondu si tu avais été là. Oui, mais la différence, c'est que je n'étais pas triste.

    Je me suis souvenue d'un après-midi. Je devais avoir une douzaine d'années, toi neuf ou dix ans. Cet après-midi là, nous nous ennuyions à la maison. Et puis, je ne sais plus qui avait commencé mais, au moment où nous nous dirigions vers le jardin pour chercher quelques oranges, nous nous sommes mises à parler une langue inconnue. Nous faisions comme dans les films, quand les acteurs parlent une langue que nous ne connaissons pas.

    Alors, pendant un bon quart d'heures, toutes les deux, nous tenions une conversation sans queue ni tête et dans une langue qui n'existait pas. Qu'est-ce que nous nous étions marrées alors ! Notre après-midi n'avait plus rien d'ennuyeux. Des années plus tard, nous en parlions encore.

    C'était à ça que je pensais hier. Et je rigolais car je nous revoyais très bien. Et là, en écrivant ces lignes, je me dis que je reprendrai bien volontiers notre discussion en langue inventée.

    J'espère que tu continues à rigoler là où tu es, ma petite Aimée.


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